Un capital santé pour votre quartier : Comment faire converger aménagements des sols, cohésion sociale et offres de soins ?

Un capital santé pour votre quartier : Comment faire converger aménagements des sols, cohésion sociale et offres de soins ?
Ne pas cloisonner les espaces de décisions
Engagé depuis 2015 dans le développement d’un urbanisme favorable à la santé, NovaScopia a progressivement défini une méthode d’investigations associant habitants, techniciens et élus pour imaginer des territoires plus respectueux de l’environnement et protecteur des populations les plus fragiles.
Pour mieux comprendre les enjeux de santé autour d’un quartier ou d’une ville, il est essentiel de ne pas cloisonner les espaces de décisions mais de faire converger les réflexions sur les liens existants entre les aménagements urbains, prévalence de certaines pathologies et problématiques sociales exprimées par les populations.
Si, dans les concepts, les effets de l’urbanisme sont générateurs de bien-être et de qualité de vie, l’expression des habitants et le regard porté sur l’évolution des quartiers « politique de la ville » nous invite à ne pas sous-estimer les impacts négatif liées à la configuration de certains espaces publics ou encore les pollutions générées par les infrastructures de transports (air, bruit,…). 
Que voulons-nous dire ? La santé et la qualité de vie des citoyens sont souvent édifiées en tant que priorités à travers l’ambition de nombreuses politiques publiques (sociales, santé, sportive, culturelle, sécurité…) ; Dans les faits,  l’articulation entre programmation urbaine et santé des habitants reste majoritairement sous-estimée ou jugée trop complexe pour être appréhendée.
Sous-estimée et complexe ? Oui, il faut le reconnaître. La démarche suggère une approche multi-dimensionnelle et incite à partager plusieurs points de vue trop rarement associés autour d’une table de réunion (urbanistes, professionnels de santé, éducateurs sportifs, paysagistes, diététiciennes, architectes, habitants…et élus !)
Mesurer les impacts en santé avec une approche environnementale
Certes, les choses ne sont pas simples à aborder ou  à organiser sur des plannings souvent rythmés par les échéances électorales. Pour les uns, il s’agit d’apporter des preuves scientifiques ; pour les autres, il s’agit de vulgariser les éléments pour « aller à l’essentiel ». A première vue, le positionnement et le périmètre d’un espace vert sur un quartier n’a pas grand-chose à voir avec la prévalence du diabète à l’échelle d’un territoire. De la même manière, peut-on imaginer mesurer le niveau de cohésion sociale d’un quartier en intégrant dans cette réflexion la place accordée aux cheminements piétons situés entre une crèche, un centre social et l’école maternelle du secteur ?  En confrontant le développement économique d’un territoire et la part de chômeurs existant, peut-on penser l’émergence d’un secteur d’activités en cohérence avec le niveau de compétences des populations ?
A travers son positionnement, NovaScopia entend analyser les données socio-sanitaires d’un quartier en les confrontant collectivement (avec les élus, techniciens, habitants et acteurs du territoire) aux  multiples composantes d’une programmation urbaine. A cet égard, Une posture de prospective (à l’échelle de 15-20 ans) est cruciale. Elle vient éclairer les décideurs sur les impacts d’une programmation qui ne prendrait, par exemple, pas en compte les caractéristiques démographiques et sociales de la population pour concevoir un plan d’action favorisant l’accès aux espaces verts. Lors des débats et arbitrages politiques ou économiques, les risques de dégradations, de défaut d’usage et de gaspillage financiers sont importants et souvent présents dans les esprits. En revanche, les questions du bien-être, de coût social et d’impact sur la santé des populations ne sont encore que trop rarement abordées à ce stade.
Une devise à partager : Expérimenter pour avancer, évaluer pour améliorer
Les travaux que nous menons actuellement se caractérisent par conduite de projet sous un mode « recherche-action ». Nous l’assumons pleinement. Il permet d’imaginer de nouvelles configurations dans les processus de décisions et « perturbent » dans le bon sens du terme le cycle classique de la méthode projet, si chère à nos administrations publiques. La réorientation d’une étude urbaine en fonction des enjeux de santé n’est pas anodine. Cette nouvelle stratégie orientée sur le bien-être des habitants soulève de nombreuses questions et peut remettre en cause des décisions parfois prises de longue date mais pas sufisamment partagées avec les « usagers actifs » du quartier (Habitants, commerçants, professionnels associatifs…).
Evalués sur le long terme, les chantiers à venir vont permettre de construire avec les urbanistes une programmation à vocation, plus sociale, moins minérale, et résolument tournée sur le bien-être des habitants.
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